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samedi 11 juin 2011

Pedro Juan Gutierrez, écrivain cubain



Si j'ai ramené une chose qui vaille la peine de Cuba, c'est la rencontre d'un auteur Pedro Juan Gutierrez, né à Matanzas (grande ville à l'est de La Havane). Cet homme a exercé de multiples métiers pour survivre, tout en poursuivant des études de journaliste à l'Université de La Havane, il est sculpteur, il est poète. Le livre que j'ai lu de lui à ce jour est "Trilogie sale de La Havane", il est le premier de ses livres à avoir été publié en France.

voici un résumé d'un autre de ses ouvrages :

-----Résumé de "Le Nid Du Serpent"

Autobiographique sans l'être, le nouveau roman de Pedro Juan Gutiérrez renvoie à des scènes fondatrices. Comment un adolescent du Cuba des années 60, fils d'un marchand de glaces, devient-il écrivain? Avant les mots et la culture, l'initiation sexuelle (une vieille prostituée, une fascinante voisine nymphomane et perverse) et l'épreuve militaire forcée de la milice... Le tout passé à la moulinette de la déformation onirique, de l'imagination délirante développée a posteriori par le romancier. Pourtant -et c'est ce qui fait la force et la crédibilité de l'entreprise-, cette extravagance mêlant sexe, rhum et salsa s'appuie sur un incontestable socle de réel : un Cuba délabré après moins de dix ans de révolution, une jeunesse coincée entre la fascination pour le yéyé et le volontarisme castriste, sans parler d'une soif de lectures inassouvie. Cette confession d'un enfant du siècle version " réalisme sale " éclaire le parcours fulgurant d'un homme coincé entre deux mondes, celui de la culture et celui de la dépravation, en clair celui des livres et celui des " putes ", celui du savoir et celui de l'annihilation de la pensée par l'alcool et la came. Sans compromis, avec le brutal égoïsme de tout écrivain, mais aussi une grande lucidité quant aux avantages d'avoir eu un papa glacier et petit-bourgeois, l'auteur trace ainsi, l'air de rien, la saga de l'entrée de Cuba dans la modernité.



Extrait de « Trilogie sale de La Havane » :

---« Une jeep verte passait en trombe sur San Lazaro, avec deux drapeaux rouges et deux haut-parleurs. Ils faisaient de la propagande mais allaient si vite qu’on n’entendait rien, sinon des bouts de phrases tronquées : « …nous écrivons l’histoire… », « …l’entrée de l’université… », « … répond toujours présent… »
Quand elle a disparu comme un bolide, la rue a retrouvé le calme et le silence de midi, sous un soleil implacable, un ciel sans un nuage.
En bas du Malecon, les gamins du quartier s’amusaient dans l’eau sale du littoral, un peu de mer mélangée au pétrole et au cambouis des bâteaux , à la merde et à l’urine des égouts. La ville a beau déverser ici ses eaux usées, les gosses se baignent quand même, et certains adultes aussi. Ils passent des heures au soleil, à boire du rhum et du granité, indifférents à l’odeur pestilentielle.Ils s’amusent. Lorsque les touristes les prennent en photo, ils s’immobilisent, hypnotisés, ou bien ils font quelque clownerie devant l’objectif, en riant. Après chaque cliché, la scène se ranime et les petits courent quémander des pièces.
Je suis resté un moment à les regarder, mais il n’y avait rien pour retenir mon attention. Rien que des femmes maigres, hirsutes, gueulardes, couvertes de marmots. Je me suis attardé, pourtant, parce qu’il peut apparaître quelque chose d’appétissant, des fois. Un homme seul dans la jungle doit rester continuellement en chasse. Jour après jour. Il n’a pas de gros besoin : un peu de rhum, de quoi bouffer, quelques rasades de rhum, deux ou trois cigares et une femme. Le manque de nana me plonge dans la névrose. D’un autre côté, si j’en ai une idiote et vulgaire en permanence avec moi, ça finit par m’irriter et me lasser. Parce qu’elles veulent toutes la même chose. Elles commencent par baiser allégrement, à picoler et à rigoler de tout ce qu’on leur dit. Très tendres et très sympa. Et puis après elles exigent tout ça et en plus qu’on s’échine matin et soir pour trouver à les nourrir, elles et les trois ou quatre gosses laissés par les trois ou quatre maris qui leur sont passés dessus avant de poursuivre leur chemin. »

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