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dimanche 12 juin 2011

Ernest Hemingway, une vie d'aventure....(Suite...I)

Brûler la chandelle par les deux bouts…
Ernest et Pauline veulent fuir le drame d’Oak Park, ils s’installent à Key West, en Floride, une petite île tropicale. En 1931, Gregory son troisième fils naît et « L’Adieu aux Armes » paraît, c’est un succés, Hollywood achète les droits du livre et l’argent afflue. Hemingway fait la tournée des bars, adopte des chats et pêche au gros dans la mer des Caraïbes. Mais il a besoin de plus…

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Il se rend en Espagne pour s’y consacrer à sa nouvelle passion la tauromachie. Il assiste aux corridas, y participe quelques fois, fréquente les plus grands toréadors. Le matador selon lui est à l’égal du Christ, il tue pour en terminer avec la faiblesse humaine, convertir l’échec en victoire. De ces expériences il tire un livre : « Mort dans l’après-midi » cette œuvre restera incomprise à son époque. Si un jour vous vous rendez à Ronda en Andalousie vous y retrouverez les traces de son passage.


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En voyageant il alimente ses textes, ainsi en Afrique de l’Est il participe à un safari au cours duquel il est victime d’une dysenterie et devra se faire rapatrier, il en tirera une nouvelle : « Les neiges du Kilimandjaro » Hollywood en fera un film.

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Dans ses romans d'inspiration africaine, Hemingway développe les thèmes de la virilité, du courage et de la lutte de l'individu contre la mort. Un autre sujet le hante sur un plan personnel : l'effet pernicieux et destructeur de l'argent sur l'homme de lettres. Dans "les neiges du kilimandjaro", le personnage principal, un écrivain infirme qui sait sa fin proche, se demande pourquoi il a sacrifié son talent et sa liberté pour de l'argent. Il se souvient de ses années de jeunesse à Paris et de ce qu'il aurait pu réaliser si son ambition ne l'en avait empêché. Avec franchise, Hemingway se met lui-même en scène et se livre à un examen de conscience.

Son prochain roman "en avoir ou pas" témoigne de préoccupations identiques. L'influence du roman social, alors à la mode, est sensible dans ce livre qui illustre l'affrontement entre riches et pauvres. L'analyse d'Hemingway est pertinente et aiguë. Ce qu'il s'efforce de démontrer c'est l'action néfaste de l'argent qui corrompt les individus à tous les échelons de la hiérarchie sociale. Ses personnages manquent néanmoins de relief et on a l'impression d'un roman inachevé, ce qui lui vaut de sévères critiques.L'opinion de gauche salue avec enthousiasme la sortie du livre. Elle croit, à tort, à un ralliement d'Hemingway qui, sans jamais prendre position sur le plan politique, lutte pour la seule défense des valeurs humaines et morales. Cette opinion des milieux de gauche se fonde sur l'attitude prise par l'écrivain, en 1936, quand éclate la guerre civile d'Espagne.
La Guerre d’Espagne et la Seconde Guerre Mondiale…

Ernest a assisté à la montée du fascisme en Europe en tant que journaliste, il sent que la tragédie se rapproche. Il aime l’Espagne et son peuple, il y a vécu et apprécie ce pays, aussi en 1936 il s’engage aux côtés des républicains. Il déclare laconique : « le fascisme est un mensonge, il est condamné à la stérilité littéraire. Un écrivain qui n’a pas le sentiment de la justice ou de l’injustice ferait mieux de se consacrer à l’édition d’un annuaire ».
Il offre du matériel sanitaire à l’armée loyaliste et se fait engager comme correspondant de guerre de la North American Newspaper Alliance pour couvrir la guerre civile en Espagne. Au sein du groupe des Historiens contemporains, avec Dos Passos notamment il produit le film Terre d’Espagne du réalisateur Joris Ivens. Il prend part aux combats, la fin des échauffourées était fêtée au whisky.
Il se rendra à Madrid assiégée par les allemands et y rencontre Martha Gelhorn une correspondante de guerre « qui en a ».Il se mariera pour la troisième fois avec elle. Il fait la connaissance de Saint-Exupéry et d'André Malraux, de Orwell également.
Il se serait entendu avec Malraux : Malraux écrirait sur les débuts de la Guerre d'Espagne ("L'Espoir"), lui sur la fin ("Pour qui sonne le glas")
Née en 1908 Martha Gelhorn décedera en 1998..



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La Guerre d’Espagne prend très vite une dimension internationale. Franco reçoit le soutien militaire et politique de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste. La République espagnole, abandonnée à son triste sort par la France et la Grande Bretagne qui proclament leur neutralité, pourra compter sur l’aide, tardive, de l’URSS et le renfort des Brigades Internationales, corps de combattants volontaires (dans lesquels on retrouve Malraux, Hemingway, Orwell etc.). La division du camp républicain et l’inégal rapport de forces scelle le destin de l’Espagne républicaine : le 1er avril 1939, Franco décrète la fin de la guerre. La dictature franquiste s’installe. Des milliers de combattants prennent le chemin de l’Exil.
La victoire du franquisme et l’affaiblissement des démocraties européennes entraînera la Seconde Guerre mondiale. Hemingway décide de poursuivre son combat contre les nazis. Avant l’entrée en guerre des USA une psychose contre les sous-marins allemands s’était installée en Amérique et notamment dans la mer des caraïbes. Sitôt divorcé de sa seconde épouse, Hemingway épouse Martha Gelhorn, sa compagne pendant la guerre d'Espagne. Le couple s'installe à la "Finca Vigia", propriété achetée par Hemingway, quee 13 kilomètres séparent de La Havane. La vie s'écoule au milieu d'animaux domestiques, de trophées de chasse ; un canot est toujours prêt pour permettre à Hemingway d'aller à la pêche.

Pour un homme d'action tel que lui, cette vie calme et paisible est de courte durée. En 1941, il se rend en Chine pour se documenter et pour couvrir la guerre sino-japonaise. La même année, en décembre, les japonais attaquent la flotte américaine à Pearl Harbor et les Etats-Unis déclarent la guerre aux puissances de l'axe. Hemingway ne demeure pas indifférent. Depuis sa retraite cubaine, il soumet au gouvernement américain, qui l'accepte, le plan qu'il a imaginé. Equipé d'un émetteur-récepteur et armé, son bâteau, "El Pilar", servira d'attrape pour attirer les sous-marins allemands. Avec un équipage de 9 hommes, Hemingway patrouille pendant 2 ans dans les eaux cubaines. L'armement de son bâteau ne sera jamais utilisé, mais les renseignements recueillis sur les sous-marins qu'il rencontre présenteront une importance capitale pour la marine américaine. Elles vaudront à hemingway une médaille pour le mérite.


Puis vint le debarquement de Normandie, il veut en être. Là on a des versions contradictoires, soit il débarque avec les troupes comme il le dit, soit l’état-major le garde en retrait ne le faisant débarquer que plus tard sur Fox Green à cause de la riposte des allemands comme certains auteurs l’évoque. En tous les cas, il fallait quand même être volontaire et cela représentait des risques. Ensuite à la cow-boy il fait sa guéguerre à lui, il se constitue une troupe de francs-tireurs de 200 hommes et se lancent en direction de Paris où il compte « libérer le bar du Ritz », il y parvint avec une douzaine d'hommes de la deuxième division blindée française. Ce fait un peu ridicule et que n’apprécieront pas les militaires de l’époque me rappelle le serment que s’étaient fait Fidel et le Che de prendre un verre au Floridita le jour de la Libération de La Havane. Toujours est il qu’avant la libération de Paris il participe à celle de Rambouillet et se fera tancer par les autorités militaires pour avoir outre passé ses obligations de correspondant de guerre au magazine américain Collier's. Il passera en Conseil de Guerre pour avoir enfreint les lois sur la Convention de Genève appliquée aux correspondants de guerre et sera acquitté.
Son roman "Pour qui sonne le glas" est porté à l'écran pendant la guerre avec pour acteurs Ingrid Bergman et Gary Cooper avec qui il se lie d'amitié.



Une fois de plus Hemingway rencontre une journaliste et en fait sa maîtresse. Il s’agit de Mary Welsh, journaliste au Times, il donnera son nom à un cocktail : le bloody mary.

A la fin de la guerre Martha lassée de son ivrognerie demande le divorce, il épouse Mary Welsh, passe un temps à Key West et décide de s’installer à Cuba. L’action lui manque, il a perdu les amis écrivains de ses débuts, on le juge ingrat, rancunier, prompt à la trahison. En fait il est autant infidèle en amitié qu’en amour. Il boit énormément, devient colérique et bagarreur. Il ingurgite un litre de whisky par jour et voit des nazis partout. Lassé il décide de partir à Cuba pour écrire, se consacrer à la pêche et à ses chats.

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