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vendredi 29 avril 2011

Les Reliques Jeanne Benameur

Rares sont les écrivains qui savent aujourd’hui parler des « hommes simples », en sublimer l’univers sans recourir aux sempiternels clichés de l’innocent aux mains pleines ou du bon nigaud. Jean-Pierre Milovanoff, le regretté Pascal Garnier… La liste est courte. On doit y ajouter impérativement Jeanne Benameur qui, depuis son roman ‘Demeurées’, publié en 2001, a trouvé un chemin dégagé pour pénétrer dans ce taillis où la raison faillit. Et c’est avec un petit livre angélique, ‘Les Reliques’ qu’elle a décidé de l’arpenter à nouveau. En dessinant le portrait de trois garçons sans âge. « Eux trois étaient des hommes simples. […]  Les simples ne distraient pas. Ils font frémir », écrit-elle à propos de Zeppo, Nabaltar et Hesior, ses personnages. Rois mages au service d’une seule reine, la trapéziste Mira. Elle est leur Lola Montès, qu’ils aiment ensemble et chacun leur tour. Une femme admirée chaque fois qu’elle entame son numéro sous le chapiteau du cirque auquel tous appartiennent. Mais l’amour, comme souvent, fait naître la jalousie.

Et mourir cet amour. Pourquoi va-t-elle lâcher le trapèze ? Ce serait trop en dire. Reste que le souffle effroyable de cette chute condamne notre trio au bannissement. Réclusion à perpétuité aux marges des enfers, dans ces limbes qui accueillent ces « trois cœurs collés ensemble ». Là, ils continueront à vouer un culte à leur Vénus. Pas seulement pour payer leur dette, mais pour ne pas disparaître. L’énoncé de l’histoire suffirait presque à dire toute la poésie qui naît de la lecture de ces ’Reliques’. Cela serait injuste pour le style merveilleux de Jeanne Benameur qui, dans une économie de mots, laisse flotter une incroyable grâce. Miracle d’une écriture à l’os.
 François AUBEL 

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